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Chronométrage : les erreurs à ne pas commettre

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Il y a quelques temps, nous écrivions un article pour vous expliquer comment assurer le chronométrage avec GmCAP. Que ce soit avec GmCAP ou un autre logiciel de chronométrage, que ce soit avec ou sans puce électronique, il y a des erreurs à ne pas commettre.  Nous avons fait face à un certains nombre d’imprévus le jour J (et nous en avions aussi anticipé d’autres). Voici des conseils pour éviter de vous retrouver la tête sous l’eau avec votre chronomètre à la main. Que vous soyez chronométreur pro ou bénévole sur la ligne d’arrivée, vous pouvez aussi partager vos astuces pour assurer le chronométrage sereinement.

Isolez-vous

Un coureur, ça râle (souvent). Un coureur, ça aime bien avoir tout (tout de suite). Si vous n’avez pas de retranscription des résultats sur un écran après votre stand de chronométrage, vous verrez que tout le monde essayera de venir vous demander son temps. Restez concentré avec votre équipe, faites en sortes que les coureurs ne puissent pas venir vous déranger toutes les 15 secondes !

Conseil : prévoyez des rubalises et des piquets pour créer votre zone de confort autour du barnum.

Protégez-vous

D’un point de vue confort sur le poste de travail, il y a des boulots qui sont plus agréables que le chronométrage (surtout l’hiver) ! Vous serez en extérieur et pourtant il faudra être au sec : ne misez pas tout sur les prévisions météorologiques : anticipez les changements de météo (pluie, vent, froid). Votre tenue doit être adaptée en fonction de la saison (par exemple les gants l’hiver c’est bien d’y penser, mais les moufles pour cliquer vite ou appuyer sur “ctrl +1” c’est bien d’y penser aussi)

Conseil : prévoyez un barnum, de quoi accrocher le barnum, de quoi couper du vent, la tenue adaptée etc…

Canalisez les arrivées

Créez un couloir étroit quelques mètres après la ligne d’arrivée. Si vous avez assez de bénévoles, créer ce couloir vous permettra de vérifier une nouvelle fois l’ordre d’arrivée des coureurs. Un autre bénévole peut se trouver en bout de ce couloir pour noter (lui aussi) l’ordre des dossards.

Conseil : des piquets et des rubalises si vous n’avez pas de barrières, ça peut faire l’affaire. Si vous avez vraimen beaucoup de bénévoles (la chance !!), vous pouvez en prévoir un autre avec une tablette Placé lui aussi sur la ligne d’arrivée, il pourrait venir en renfort en cas de crash de votre ordinateur. C’est vraiment du luxe, c’était surtout l’occasion pour nous de tester un autre logiciel dont nous vous parlerons dans un prochain article.

Eclairez la ligne d’arrivée

Dans notre cas, il s’agissait d’un trail de nuit, prenez en compte que vous allez avoir les phares des coureurs dans les yeux, ce qui réduit votre capacité à bien lire les numéros de dossards.

Avez-vous essayé les douchettes ?

L’organisateur du trail la Cromagnon (une course nature dans la Somme), nous expliquait qu’il chronométrait lui-même sa course avec GmCAP, en scannant les arrivées avec une douchette (un lecteur de code barres). C’est un léger investissement, qui nécessite simplement de prévoir l’impression de code barre et d’acheter un lecteur qui puisse les scanner. Cet accessoire peut s’avérer plus efficace que de la prise de temps à la main.

Votre circuit est-il logique ?

Vous pourrez avoir le meilleur chronométreur du monde ou le plus grand des as de la saisie sur ordinateur, il faut que votre organisation soit carrée au niveau du circuit. Dans notre cas, nous avons commis une erreur : un départ et une arrivée commune pour les deux circuits, avec une bifurcation au 6ème kilomètre.

Il faut avoir conscience qu’un coureur peut décider en course de couper au plus court (baisse de forme, envie de rentrer). D’autres (une minorité mais ils existent), trichent volontairement. Imaginez un coureur avec un dossard du 14 km qui décide au niveau de votre bifurcation de basculer sur le 8 km, pour une des raisons citées ci-dessus ? Il va passer sur la ligne d’arrivée avec le dossard d’un coureur de 14 km mais le temps d’un coureur de 8. Gros couacs sur votre classement ! 

Les solutions : comment éviter les couacs ?

  • Prévoir des numéros de dossards de séries ou couleurs différentes selon les circuits (ex : de 1 à 250 ROUGE pour le circuit court et de 251 à 500 VERT pour le circuit long).
  • Prévoir deux chemins d’arrivée différents si votre site le permet (comme sur le trail de lagny par exemple, c’était très malin). Ainsi, si quelqu’un arrive avec un dossard du 14 km via le chemin de l’arrivée du 8 km, il peut être immédiatement disqualifié.
  • Prévoir des commissaires au niveau des bifurcations (et rayer les dossards qui ne sont pas sur le bon circuit)
  • Prévoir si possible un chronométreur par circuit (chacun pourra mieux se concentrer sur ses numéros de dossards
  • Prévoir un vélo ouvreur :  cela assure au moins que le premier est celui accompagné du vélo, mais cela ne règle pas le problème pour les suivants. Pour la petite histoire sur notre course, la premier de la course n’a pu être vraiment prouvé qu’avec le vélo ouvreur. Il a passé la ligne d’arrivée en 6e position (5 coureurs avaient pris la bifurcation du 8 km)

Nous compléterons cet article au fur et à mesure. Et vous, quelles sont les solutions que vous avez mises en place pour améliorer la qualité de votre course et réduire les possibilités de triche ou les erreurs de classement ?

 

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Jérémy Vaucher
Jérémy Vaucher
Entre courir et écrire, mon cœur balance. D'ailleurs c'est souvent quand je cours que je pense à ce que je vais écrire : en général ce sont des tutoriels pour les coureurs, des tests de matériel ou des astuces pour aider l'organisateur à mieux organiser son trail, raid multisports ou tout autre type d'événement.

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